Les appartements du prince Olrik

L'état d'Alice était il contagieux ? Myranda semblait être aussi stressée qu'elle même. A quoi était ce dû? Cet état chez la belle Cassentel n'était pas habituel. Alice lui rendit un sourire qu'elle espérait être rassurant.
- Je pense que le roi sera en effet enchanté d'apprendre la nouvelle du retour de votre pére. Pour ma part je serais ravie de le revoir à la cour

Le coeur d'Alice se serra. Que n'aurait elle pas donner pour que son pére puisse être de retour lui aussi! Elle chassa vite ces pensées, se rappelant du Comte. Un homme bon, dévoué à ses enfants et souvent en voyage pour ses affaires. Elle avait beaucoup de respect pour lui. Elle posa sa main sur le bras de la jeune femme et plongea son regard dans le sien. Elle ignorait pourquoi elle se trouvait dans cet état, et Alice en ce moment ne valait guére mieux. Mais elles s'en sortiraient non ?
- La présence Cassentel dans ces lieux que ce soit celle du Comte, de son fils ou de sa fille est plus qu' apréciée.

Puis une servante vint annoncer que Nathan était de retour et...qu'il l'attendait! Il était là et il l'attendait!! Alice avait du mal à y croire tellement elle en était heureuse, folle de bonnheur! Il était là! Et en plus il voulait la voir! Lorsque son regard se posa sur sa carte, elle eut une hésitation. Elle avait des choses graves à régler et plus elle attendait...mais par tous les dieux elle voulait retrouver Nathan! Que faire ? Comme pour donner une réponse à sa question Théodoric parut, sortant de chez Olrick, l'air trés calme, mais sa démarche habituellement souple, raidie. Mais enfin que se passait il ici ? Alice jeta un coup d'oeil derriére la porte mais ne vit rien d'autre que la cape de Théodric. Cela signifiait donc qu'il repasserait chez Olrick pour la reprendre. Le regard d'Alice alla du frére à la soeur. Ils se ressemblaient tellement! Elle fit une révérence des plus grâcieuses à Théodoric[/i
]- Bonjour Théodoric!

[i]Puis elle s'adressa à Myranda
- Je vais de ce pas accueillir le Comte de la Fére. Il ne serait pas convenable de le faire attendre plus que de raison

Elle s'adressa ensuite à Théodoric et lui remit la carte qu'elle portait et le regarda en toute confiance
- Je vous en prie Théodoric, remettez cela à mon frére et demandez lui de m'attendre, s'il vous plaît.

Elle salua les Cassentel pour prendre congé d'eux et partit d'un pas tranquille en direction de la grande salle. Puis au détour d'un couloir et s'assurant que personne ne pouvait la voir, elle releva ses jupes et se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait manquant au passage de faire tomber les armures qui ornaient le château.

Myranda regarda Alice et écouta ce qu'elle disait mais en fait, elle savait que la Princesse ne comprenait pas la situation. Comment l'aurait-elle pu. Myranda lui rendit un sourire et la regarda partir alors que Théo était enfin devant elle. Quand elle vit son regard, elle su qu'elle le dérangeait, mais savait aussi qu'il adorait la voir. Son coeur se serra comme chaque fois qu'elle le voyait et ne pouvait le prendre dans ses bras. Elle prit les plans et les donna au garde devant la porte.

-Portez ceci au Prince...


C'était aussi un moyen d'être seul avec Théo. Comme la garde avait tout entendu, il déposa les plans sur un table basse près du Prince et on l'entendit annoncer:

-De la part de la Princesse Alice. Avec un message disant de l'attendre pour les consulter...

Myranda se tourna vers son frère et repoussa une mèche noire de son visage.

-Théo, Père est de retour au château, tu en as surement été avertis! Reviens chez nous maintenant, laisse un peu tes magouilles, ne serait-ce que pour une journée en compagnie de notre père.

Elle n'adopta pas un ton suppliant, mais plutôt ferme, sans toutefois donner d'ordre. Elle souhaitait qu'il rentre, voila tout. Elle s'approcha de lui, regardant ses lèvres puis ses yeux.

-Je crois de plus que nous avons certaines choses à nous dire...

Elle était si proche qu'elle aurait pu sentir son coeur battre.

Myranda était exaspérée, comme toujours, de l'insouciance de son frère, mais ne le montra pas. Elle ne souriait pas, contrariée que Théodoric refuse de la suivre de suite. Elle savait que ce qui se tramait dans la chambre du Prince était plus ou moins recommendable pour une dame comme elle, mais elle savait aussi qu'elle mourrait d'envie d'y participer. Elle allait suivre Théo, comme elle le faisait toujours, mais regrettait quand même de laisser son père seul au château, elle avait follement rêvé de retrouvailles familiale émouvantes et tout...mais depuis quand était-ce le genre de Théo de toute façon?

-Bon...

Fit-elle simplement avant de reculer d'un pas. Quand son frère avait parlé de compagnon de beuverie, la jeune femme su qu'il parlait de l'homme de la taverne, mais elle n'était si enthousiaste à l'idée de revoir cet homme à qui en fait elle n'avait accordé que peu d'importance. Elle soupira.

-Soit, je vais me joindre à vous si c'est ce que tu veux, mais je préférerais cent fois être au château avec père et toi...

Elle fit une moue un peu boudeuse, une mine tout à fait mignonne qui avait l'habitude de donner quelques frissons aux hommes qui la regardait.

[Me revoilà ! Mon absence imprévu à été dut à l'explosion de mon ordinateur... Mais j'en ait un nouveau maintenant.]

(-> à Olrick, loin des Cassentel)

Après une période de reflexion, Hache décida d'accpeter la proposition du prince. Bien que la mission en elle-même allait se reveler difficile. En effet le camp de brigands comptait quelques unes de ses connaissances, et il ne serait pas aisé de passer inapercu, voir impossible. Mais qu'importe, il avai le devoir de se rapprocher de cet ambitieux prince.

-Et bien Votre Altesse, votre proposition est interessante, et je l'accepte avec joie. Vous avez choisit la bonne personne pour cette mission.

Avant de quitter la pièce Théodoric fît une suggestion au Prince : demander à Myranda de participer à l'escapade dans le camp bandit ...
Olrik, perplexe, ne dit môt pendant un court instant, puis se décida a réagir :

- Si tu le souhaite et ... si elle y consent ! ...
Toutefois met la en garde : cette mission pourrait s'avérer périlleuse ! ...

Le Prince, troublé par la demande de son ami, se tourna vers Hache, tandis que Théo se retirait ( momentanément ) ...
Le mercenaire acceptait la proposition d'Olrik, à la grande satisfaction de celui ci ...

- Merci Hache ! ...
Pour le royaume merci ...

Dit il sans rire ...

- Soyez donc disposé à partir dans deux jours ! ...
Vous ferez le chemin avec Théodoric, son écuyer, un autre mercenaire et ... apparemment Myranda, la soeur de mon ami ! ...

Cette éventualité ne lui plaisait guère, mais c'était aux Cassentel d'en décider ensemble ...

- Votre but étant d'atteindre le village bandit, se situant au delà de nos frontières, non loin d'Ordeanguel, d'y rencontrer mon homme de confiance, puis de vous occuper, ensemble, des chefs de ces mécréants ! ...
Vous profiterez ensuite de la confusion pour vous enfuir, après avoir incendiés ce que vous pourrez ! ...

Olrik visualisait le magnifique spectacle que cela pourrait donner ...
Sans parler de son entrée triomphale, par la suite, dans un camp ennemi déjà ravagé et en proie à la panique, donc indéfendable ...

- Vous serez payé avant puis après l'accomplissement de cette mission ! ...
Des armes et provisions vous serons fournies ...

Désirez vous entendre d'autres précisions ?

Au moment ou Hache allait répondre, un garde entra dans la pièce et déposa des parchemins sur le bureau d'Olrik ...
Le soldat précisa que ces documents lui était fournis par la princesse Alice et que celle ci reviendrait pour lui prodiguer toutes les explications nécessaires ...
Le Prince, intrigué, hocha la tête et fît signe au messager de disparaitre ...

*Que veut donc ma terrible soeur ? ...*

Alors que les Cassentel, frère et soeur, apparaissaient dans les appartements d'Olrik, ce dernier s'empressa de répondre aux interrogations du mercenaire et soldat de son état, Hache :

- Vous disposerez de plusieurs jours pour accomplir votre mission, mais mon agent sur place ( Kadoudal ), ayant la confiance des chefs bandits, celle ci ne devrait point s'avérer trop hardue ...
Il vous suffira de vous faire passer pour des mercenaires ! ...
Ensuite vous n'aurez plus qu'a vous extraire du village et de venir me rejoindre au campement de l'armée, à quelques lieux de là ...

Le Prince réagit ensuite à la déclaration de Théo :

- Vous n'aurez donc plus qu'a attendre le retour de mes amis pour vous mettre en route, ensemble ...
Vous pouvez aussi vous concertez dès à présent ! ...


Enfin, Olrik considéra Myranda tout sourire :

- Ainsi donc tu feras, toi aussi, partie de l'équipée ? ...
J'avoue ne point trop aimer cette idée ...
Mais à toi de décider après tout ! ...

Le Prince adressa un clin d'oeil à son ami Théo, l'air de dire : " fais attention à elle " ...

Myranda se sentait observée, voire même surveillée, comme un bien précieux, comme un diamant...Et elle adorait cela.

Olrik manifesta son désaccord et la jeune femme lui sourit.

-Olrik, ne sais-tu pas encore que le diamant est indesctructible...

Elle se glissa sur un fauteuil à côté du Prince.

-...Et je suis un diamant.

Affirma-t-elle avec séduction, comme elle le faisait habituellement. Elle était pleinement consciente de ses qualités de femme et dans son cas, c'était très peu exagéré que de la comparé au diamant. Bien des hommes auraient vendu leur mère pour une nuit avec elle...Pourtant elle se réservait, prude petite Myranda, pour le seul homme avec qui elle avait jamais eu envie de passer la nuit...Elle décocha un rapide regard vers Hache. Un regard qui disait: " J'ai bu avec toi, mais ça ne fait pas de toi un ami...reste à ta palce." Avec Myranda, la séduction était un jeu en perpétuel recommencement.

Un serviteur introduisit Alice chez son frére. Encore une fois elle doutait. Faisait elle ce qu'il fallait ? S'adressait elle à la bonne personne ? Tant de points obscurs qu'elle n'arrivait pas à éclaircir. Il y avait ces envahisseurs, les réactions des villageois, les absences de réaction aussi. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer de les provoquer. Elle se demandait également si l'initiative qu'elle avait pri depuis quelques jours était bonne et si elle devait la; maintenir. Rester enfermée entre les murs du château. Elle l'avait fait pour attendre Nathan et aussi pour ne pas prendre trop de risques et se faire remarquer...encore. Mais resteer terrer dans son trou n'était ce pas montrer à l'envahisseur qu'on le craignait ? Il fallait qu'elle sache ce qu'il en était. Olrik était là assis à son bureau, les traits légérement tirés. Il n'avait sans doute pas dormi. Alice lui sourit, heureuse de le revoir tout de même. Elle aurait voulu que ce soit pour autre chose mais c'était ainsi. Et le sourire qu'elle lui envoyait devait être légérement nerveux. Ce qui n'était pas habituel chez elle. Elle embrassa affectueusement son frére sur la joue

- Bonjour Olrik...excuse moi de t'empêcher de dormir mais j'ai des choses importantes à te dire...

Alice s'apperçut qu'elle jouait nerveusement avec le bracelet qu'elle avait autour du poignet. Elle cessa aussitôt. Par où devait elle comencer ?

Olrik regarda ses amis s'éloigner et disparaitrent, sourire aux lèvres ...
Oui, Myranda était effectivement un diamant, étincellant, mais même les diamants les plus solides ont besoin d'un écrin pour les protéger des agressions extérieures ...

Puis Alice apparut et vint embrasser son frère, celui ci lui rendit et esquissa un sourire un peu las ...
Cela faisait trop lontemps qu'ils ne s'étaient vu et surtout parlés : Olrik se réjouissait donc de la venue de sa soeur ...
Et ce quel que soit le motif ...
D'ailleurs tout ceci commençait à l'intriguer ...

- Bonsoir Alice ! ...
Ne t'excuse pas, je suis content de te voir et je ne risque point de dormir de si tôt ! ...
J'ai encore du travail, la situation actuelle, la crise que nous traversons exige de nous tous une mobilisation de tout les instants ! ...
Surtout notre frère Démérick et moi même ...
Mais de quoi voulais tu me parler ? ...

Olrik était assez surpris ( et flatté ) que sa soeur ait pût penser à lui pour lui exposer, sans nul doute, un problème d'importance et était bien impatient d'en savoir plus ...
La nervosité de la jeune femme n'annonçait rien de très bon ...

Alice s'assit sur un fauteuil non loin de son frére et prés de la cheminée. Il faisait froid ce soir ou plutôt ce matin. Elle était heureuse d'avoir cet entretien avec Olrick. Elle se sentait vraiment trop opréssée par tout ce qu'elle savait et surtout elle ne trouvait pas le sens exact, ni de fil conducteur à tout ce qui arrivait. Alice n'aimait pas le flou, Alice n'aimait pas ne pas comprendre, Alice n'était pas et ne serai jamais femme à attendre sans rien faire. Ce n'était pas dans sa nature. Et elle savait qu'Olrick n'était pas non plus fait de ce bois et que lui, saurait pousser Démerick à agir si il le jugeait utile. Et Alice ne savait pas ce qui était utile. Elle tiqua lorsqu'il lui parla de crise
- Ce n'est pas facile... En fait j'ai appris beaucoup de choses et je n'ai aucune certitude sur rien. Mais il y a trop d'éléments qui m'arrivent, je ne peux ni les négliger, ni me taire encore.

Alice prit une profonde inspiration et se lança sans plus attendre
- Je crois que Naraya a de gros problémes. Internes et externes.

Elle s'expliqua
- L'expédition qui a été envoyée en Nuskie s'est faite attaquer par des brigands dans le village Ordeanguel, la fontaine de Naraya a été empoisonnée, il parait que des barbares se regroupent à nos frontiéres

Elle prit la carte de Naraya que Théodoric avait apporté précedemment à Olrik de la part d'Alice et la déroula sur le bureau. Tous les endroits qu'elle citait étaient marqués.
- J'ai également entendu des rumeurs sur un vllage forifié de brigands, mais je n'ai pas le lieu et je ne sais pas quel crédit y accorder. De plus je pense que Démerick et toi êtes au courant. Tout le monde a remarqué que le recrutement de la garde s'était intensifié et se demande pourquoi. Au début, je pensais que c'était parce que le nouveau roi reformait ses rangs à sa façon, mais il y a trop longtemps que ça dure, cette explication n'est plus plausible.

Elle regarda son frére
- Si il n'y a que moi qui me posais la question, ça n'aurait aucune importance. Mais l'absence d'ordres et d'informations crée les rumeurs les plus folles. Combiné aux derniers événements, je te laisse imaginer ce que ça donne. Le peuple ne se sent plus en sécurité, il va fnir par se soulever contre nous et il aura raison.

Alice appuya son coude sur le bureau et posa son menton sur la pomme de sa main en regardant la carte, comme si elle pouvait l'éclairer.
- Est ce que ces gens qui nous attaquent de toutes parts sont les mêmes ? Qui sont ils, que veulent ils ? Si nous les attaquons de front et que nous les éradiquons, est ce qu'on ne coupera pas seulement une seule tête au cerbére ? Est ce que d'autres plus nombreuses ne repousseront pas ? On nous en veut c'est évident. Tu penses, un pays riche comme le notre et avec un nouveau roi, une proie de choix! Si j'étais un conquerrant je n'hésiterais pas une seconde.

Alice s'était exprimée avec calme et une certaine lassitude perçait dans sa voix. Comme si finalement elle s'était habituée à cette situation...pour le moment en tous cas. La fatigue commençait peut être à la gagner. Elle regarda son frére et posa sa main sur la sienne
- Je sais que ce n'est pas mon rôle de savoir tout ça et de venir en parler. J'en ai conscience. Mais toutes ces informations, je n'ai pas cherché à les avoir. Cela veut dire que n'importe qui peut y avoir accés, c'est dangereux...

Alice ne savait pas ce qu'il allait sortir de son entretien avec Olrik. Peut être rien, mais elle aurait fait ce qui lui paraissait le plus juste et aurait la conscience tranquille. Et puis cela lui permettait d'être un peu avec son frére. Elle, aurait préféré échanger d'autres propos avec lui, mais elle n'y pouvait décidément rien. En tous cas il l'écoutait et c'était déjà beaucoup

Oui Olrik écoutait mais connaissait déjà la plupart des informations dont lui parlait Alice ...
Toute sauf une : "l'incident" qu'aurait connu l'expédition se rendant à Nukshi ...
Le Prince sursauta :

- Quoi ?! que dis tu ? ...
Que c'est il passé ? ...
Nathan et Cartier sont ils saufs ?! ...
Nathan est rentré au château je crois ...

Bon les explications concernant le village des brigands pouvaient attendre quelques minutes ...
Pour l'instant Olrik voulait en savoir un peu plus sur les mésaventures de son ami et de David Cartier au pays des hommes des cavernes ... ^^

Le pays des Cavernes!! Encore mieux que celui de Candy. Le lieux ou les tribues Cromagnons armées de leurs gourdins et vêtues de somptueuses peaux de béte devaient régner en maîtresses. Trés cliché non ? En vérité c'est Alice qui faillit tomber de son fauteuil...lorqu'elle comprit qu'Orlik ne savait pas ce qui s'était passé à Ordeanguel... Etrange. La derniére fois qu'elle avait vu Frank, il avait apporté une missive à Démerick. Il devait bien être au courant lui...

- Ne t'inquiéte pas ils sont tous les deux sains et saufs et Nathan est revenu en effet

Alice se remémora leurs tendres retrouvailles. Ah non....ce n'était pas le moment de penser à son cher amour! Pour masquer son trouble et se remettre les idées en place, elle se servit un gobelet d'eau fraîche dont elle but une gorgée.

- Je ne sais pas grand chose. Simplement qu'en traversant le village ils se sont fat attaquer par des hommes qu'ils pensent être des brigands et qu'il les ont repoussé.

Des coups secs furent émis contre la porte.

Olrick opina, rassuré et exaspéré à la fois : ces brigands ! toujours et encore eux !

- Je vois ...
Quel soulagement ! ...
Et ces canailles de bandits ne reculent devant aucunes audaces ! ...

Le Prince esquissa un léger sourire, comme pour signifier à sa soeur qu'il maitrisait parfaitement la situation ou la maitriserait bientôt ...

- Rassure toi Alice : je sais ou se tèrrent ces vauriens et Démérick m'a demandé de mobiliser notre armée et de me charger de ce problème ! ...
Une fois la tête de la pieuvre tranchée : ses tentacules qui cherchent à ensérer Naraya dans une étreinte mortelle seront impuissants ...

Avant le départ des troupes, le conseil de la couronne sera réunis, tu pourras y participer bien entendu ...

Soudain on frappa à la porte ...
Lusignan, le proche conseiller du Prince s'empressa de se diriger vers l'entrée des appartements et ordonna, d'un geste, aux gardes d'ouvrir la porte ...
Lusignan considéra Crowen puis lui lança :

- Qui êtes vous et ... que voulez vous ? ...
Si vous souhaitez vous entretenir avec son altesse le prince, sachez qu'il reçoit déjà ! ...

Le conseiller princier se tût et attendit la réponse du solliciteur, avec une certaine lassitude dans le regard ...
Il souhaitait de tout coeur qu'il n'ai point affaire à quelque courtisan ou autre quémandeur professionnel ...

Le domestique baissa les yeux dans un signe de soumition craintif, comme il avait vu faire chez ses propres serviteurs. Il trouvait cette attitude purement abjecte, mais il fallait absolument demeurer crédible.
Une odeur de fumée fruitée provenait de la grande pièce. La lumière, les rires et les conversations à voix etouffées: tout semblait dire que le prince profitait de ses visite dans un appartement au cadre luxueux et confortable. Crowen lui, commencait à se sentir à l'étroir dans son uniforme de maître d'étage.
Il réflechit en en conlut que la personne à l'air si pédante qui le fustigeait d'un regard lassé ne devait pas être le Prince Olrik.

"_C'est pour le bain de monseigneur. lâcha t-il d'un voix enrouée mais respectueuse.

Son coeur battait de plus en plus vite, il remis en question la fiabilité de son plan. Non, c'était impossible d'avoir un tête à tête aussi facilement avec le Prince. Non seulement il était en compagnie, mais en plus des gardes cernaient ses appartements. Qui plus est, l'émissaire envoyé à la porte ne semblait pas très amène.

Crowen voulut relever les yeux de défi, et bousculer l'inconnu d'une bourrade, mais il n'en fit rien.
Il jeta un coup d'oeil par les battants ouverts devant lui: un sentiment de 'déjà-vu' s'empara de lui, ce qui le fit équarquiller les yeux de surprise. Il était debout, grelottant devant les grandes portes de la chambre de sa mère. Un homme à la carrure imposante s'interposait comme une ombre dans la lumière chalheureuse de la pièce. Il ne pouvait pas entrer. C'était son père. Il avait 4 ans.

Le serviteur fronça les sourcils...il avait déjà entendu cette voix juvénile et espiègle. C'était la fille de la forêt. Il attendit la réponse probablement cinglante de son interlocuteur qui lui barrait la route.

hj : mdrr ! y en a qui doute de rien
j'attends la réaction d'Alice avant de répondre ...

hj : j'arriiiiive. Je ne vais pas vous faire attendre quand même


Lorsque Olrick annonça qu'il avait la situation bien en main, Alice se détendit.Un poids énorme s'envolait!! Elle en aurait presque danser de joie!! Si Olrick et Démerick savaient alors tout rentrerait dans l'ordre. De plus, ils avaient l'intention de faire quelque chose. Elle se laissa aller un court instant sur le dossier de on fauteuil et se passa une main sur la figure

- Oh mon Dieu quel soulagement!! J'ai eu tellement peur, tu n'as pas idée!! Si tu savais à quel point j'étais angoissée!! L'idée de voir l'héritage de pére sombrer dans des main barbares et sans âmes m'horrifiait au plus haut point.

Alice envoya un sourire éblouissantà son frére et l'embrassa. La vie reprenait ses couleurs, son sens. Puis une question lui vint
- Le Conseil ? Mais si vous savez déjà ce que vous voulez faire, que pourrons nous vous apporter de plus ?

C'est alors qu'une voix lui parvint de l'embrasure de la porte. Une voix qui lui appelait quelqu'un mais qu'elle n'arrivait pas à remettre. Elle tourna aussitôt la tête et vit...l'homme de la forêt. L'ami de Mademoiselle Beaudelle. Que faisait il là en habit de maître d'étage ? Il n'avait pourtant pas eu l'air d'apprécier la famille royale. Alor pourquoi s'était il engagé à son service ? Alice jeta un coup d'oeil à son frére puis de nouveau à la porte, ne sachant pas trop quoi faire. Lusignan bien sur filtrait les entrées. Cela l'ennuyait. Pour une fois qu'elle s'entretenait avec son frére...et puis ...mais enfin qui était il cet homme ? Elle décida de ne rien faire pour le moment et de laisser son frére agire. Mais pas question de quitter l'homme du regard

Devait-il pivoter sur ses talons, se retourner sans mot dire, et s'enfuir à toute jambe? Certainement pas! Ce n'était pas dans sa nature et il n'allait pas se laisser intimider!
Il allait entrer si ce pédant cerbère ne daignait pas réagir!

Crowen serra la mâchoire ,et son regard noir remonta pour soutenir celui de la pimbêche des bois. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour rien.
Renégat dans son pays, traqué par les armes et pris en embuscade par les brigands des terres de Naraya, il avait eu son penchant de problèmes. De plus, Claire l'attendait sûrement , inquiète.
L'homme soupira par saccade. Il lu dans les yeux de la jeune femme un signe de stupeur et de saisissement, puis d'attente curieuse et presque...de bravade.