Les appartements du prince Olrik

Crowen ragea intérieurement.
Etais-ce cette peronnelle qui allait déjouer ses plans?
Il se forca à ralentir son rythme cardiaque. Il dessera les poings et recula d'un pas, regardant le sol.

Il repetta d'une voix neutre et feutrée simplement à l'attention de l'homme qui tenait la porte:

"Je repasserais plus tard Monsieur.Je vais réchauffez l'eau du bain."

Crowen commettait inmanquablement une erreur. Mal informé, il ne connaissait guère les habitudes du Prince Olrik, il avait méséstimer le fait qu'il puisse ne pas prendre de bain.

Vaincu, il attendit que la porte se referme sur son nez.
Il lui fallait attendre que la prétendue soeur du Prince s'en aille. Pour se faire, il avait dans l'idée de scruter la couloir depuis un poste d'observation bien choisit.
Il souleva un sourcil inquisiteur, lorgnant attentivement les alentours.
Là! Le coude de l'escalier qui donnait sur les étages supérieurs! Il allait se poster sur une marche et regarder entre les barreaux.

Il ressentait déjà l'attente ennuyeuse qu'il allait devoir subir avant d'agir.
Mais, qui sait? Peut-être cette princesse allait-elle le repérer et le déoncer aux services d'étages comme incompétent, un molasson qui divague sur les marches d'un escalier ne faisait pas bon effets chez les domestiques. Seulement, une chose le taraudait plus que tout, Alice l'avait-elle reconnut depuis la forêt? Et si oui, le Prince Olrik avait-il observé le doute qui s'inscrivait dans les yeux de sa soeur?

Crowen remarqua que le couloir orné de tapisseries tape-à-l'oeil était plongé dans la pénombre, il se dirigea bien malgrès lui vers l'une des fenêtres qui ponctuait le couloir et donnait sur la cour.
Il appuya sa main contre la battant froid. Là, derrière la vitre, battait le coeur de la ville.
Il venait d'arriver en la capitale et n'avait même pas eu le temps de la vivre, de la visiter, de la découvrir.
Il se sentait encore plus étranger et perdu.
Mais heureusement, il avait une guide bien avisée. Que faisait-elle à cette heure de la soirée? Une pointe d'angoisse naquit une nouvelle fois au niveau de son ventre.
Il chercha désesperemet autour de lui un chandelier, un peu de chaleur ne pouvait que lui remonter le moral.. pensait-il.

Il se posta sur une marche et, le monton sur la paume, prit un air maussade , fixant le rai de lumière sous la grande porte à double battant.

Une idée germa dans son esprit. Qu'est-ce qui l'empêchait d'écouter à la porte ce qui se disait? Il en saurait sûrement beaucoups plus sur les intentions royales et la situation de la famille!

Olrik tournant le dos à l'entrée des appartements, il ne fit guère attention à ce qui se tramait sur le seuil de la porte ...
Par contre Alice, paraissait elle, fort intriguée par le manège se déroulant dans l'antichambre du bureau du prince ...
Ce dernier poursuivit pour autant son exposé :

- Ne t'inquiète pas ! ...
Naraya parviendra, une fois de plus, a surmonter cette épreuve et ceci ne fera que nous renforcer davantage ! ...
Tu peux me croire !

Et ... Pourquoi réunir le Conseil ? ...
L'armée ne pouvant se mettre en marche que dans quelques jours, j'ai estimé que nous devrions encore nous entretenir de la situation et évaluer les meilleurs solutions a appliquer, sans parler de la stratégie militaire a mettre en place ! ...
Démérick m'ayant chargé d'organiser cette réunion ...


Alors que la conversation entre le prince et Alice semblait toucher à sa fin, Lusignan apparut et déclara :

- Altesse ...
Un serviteur du château est venu se présenter prétextant apporter l'eau pour votre bain ! ...
Tout ceci est fort suspect puisque vos ablutions n'ont lieux que le matin ...
De plus ce servant m'est totalement inconnu ! ...
Après lui avoir réclamé quelques précisions, l'oiseau s'est envolé, arguant du fait qu'il devait changer l'eau ...
Que fais t-on, seigneur ? ...


Olrik fronça tout à fait les sourcils : en ces temps troublés tout individu suspect devait faire l'objet d'une surveillance accrue ...
Il donna ses ordres :

- Retrouvez ce bougre et amenez le devant moi ! ...
Allez !

Le prince porta ensuite son regard sur sa soeur et lui adressa un sourire qui se voulait rassurant ...
Lusignan, lui, tourna les talons et transmis les ordres aux gardes postés dans l'antichambre ( 4 grands gaillards ) : ceux ci se saisirent de leurs lances et quittèrent les lieux ...
Et ... quelle ne fût pas leur surprise lorsqu'ils aperçurent le quidam non loin des appartements ...
Ni une ni deux : les solides soldats empoignèrent le suspect sans ménagements et l'entrainèrent vivement jusqu'au bureau d'Olrik ...
Sans relacher leurs étreintes sur ses poignets, les gardes présentèrent le bien curieux Crowen à leur maître ...
Celui ci le toisa un moment de ses yeux perçants, tel un aigle jaugeant sa proie puis lui lança :

- Ainsi vous veniez pour mon bain ? ...
Je n'ai rien réclamé et de plus ... votre visage m'est totalement inconnu ! ...
Qui êtes vous et qui vous envoie ?! ...
Ne mentez point, il me sera aisé de vérifier vos dires ! ...

Ceci dit le prince darda de nouveau son regard inquisiteur dans celui de l'homme lui faisant face ...

(hrp: Humpf!... Même pas le temps de me débattre, l'affaire est bien expédiée ahah )

Crowen venait à peine d'appliquer son oreille contre la porte qu'on l'empoigna sans ménagement.
Dabord, alors que les gardes lui étreignèrent les poignets, il refusa obstinément d'avancer, se plantant vaillament sur ses jambes.
Mais ils furent quatres à lui fait obstacle, et le bougre dû optempérer bien malgrès lui.
Il rugit une exclamation, mais se retint et bouilla de colère.
Ils ne faisait aucun cas de sa personne. Normal, à l'heure actuelle il n'avait aucune protection : c'était un vulgaire domestique.

Néanmoins, malgrès sa réprobation, il ressentit une chaleure innatendue en entrant dans la pièce. Ca y était! Il avait réussit à franchir ce seuil si redouté de ses souvenirs.
Il respira par saccade succéssive en fulminant.
Il détailla l'homme qui le plombait d'un regard scrutateur.
Grand et athlétique, le Prince Olrik semblait assez expressif dans sa suspicion à son encontre. Crowen remarqua que l'homme de haute naissance diffusait une aura conquérante et obscure.
Il semblait alors le reconnaitre comme un proche. Toutefois, une distance immensse séparait leur situations mutuelles : le Prince, lui, était très éléguant!

Citation :

- Ainsi vous veniez pour mon bain ? ...
Je n'ai rien réclamé et de plus ... votre visage m'est totalement inconnu ! ...
Qui êtes vous et qui vous envoie ?! ...
Ne mentez point, il me sera aisé de vérifier vos dires ! .

..

Crowen tiqua sur la dernière phrase, sur la défenssive., il murmura d'un ton féroce:
"_Qu'entendez-vous par là?"

Il ne croyait pas que le Prince usait de la torture. Naraya se révélait-il aussi impitoyable que son ancien comté aux moeurs barbares? Lui qui croyait s'enfuir d'un pays atroce pour découvrir un peuple civilisé, il en fut quelque peu ébranlé. Il luttait entre crainte et provocation.

hrp : lol c'est pas faux mais toi tu as été présomptueux de penser que tu pouvais t'approcher de la porte sans que personne ne te dise rien. Les appartements princiers doivent être truffés de gardes à l'extérieur. Donc on en revient au même. Lol mais te voilà introduit maintenant

Alice était on ne peut plus male à l'aise. Les regards noirs et haineux de l'homme l'avaient déjà conditionnée, mais le fait qu'il ait été prit en train découter à la porte ponctuait. Et quelque chose lui disait que ce n'était que le début. Olrik avait agit vite et bien. Que ce soit vis à vis de la famille royale ou non il était totalement déplacé d'écouter les conversations à l'insu des autres et celui ci devait des explications. Elle observa à nouveau l'homme si teigneux. Il leur en voulait de quelque chose mais de quoi ? Et à qui précisément ? Olrik, elle ? Elle appela Mullroy et Murtog qui se trouvaient non loin de là, comme à leur habitude
- Messieurs, allez chercher Mademoiselle Beaudelle et faites là attendre.

Elle planta son regard dans celui du faux serviteur
- ELLE saura donner les explications qui conviennent une fois que Monsieur aura essayé de le faire.

Car Alice avait de sérieux doutes sur les capacités de l'homme à s'exprimer correctement ou à faire autre chose que grogner, cracher ou hurler. Trop d'orgueil, de colére. Impossible qu'il puisse passer par dessus cela car...c'était cela qui l'animait. Elle se tourna vers son frére et expliqua
- J'ai déjà vu cet homme lors d'une promenade en forêt et il était avec Melle Beaudelle. Ils se connaissent et il est possible que ce soit elle qui l'ai recommandé. Aussi...

Elle détailla Crowen du regard
- Nul doute que Monsieur a de solides références. D'ailleurs, quel est votre nom ?

Mullroy et Murtog étaient discrétement partis accomplir leur mission.

(Hrp: oui, tu as raison. Ca ne se passera pas comme ça screugneugneu! )

Citation :

- Messieurs, allez chercher Mademoiselle Beaudelle et faites là attendre.

Quoi?
...
Il fut pris au dépourvu.
Crowen arrêta subitement de se débattre. De toute manière, son costume de maître d'étage commencait à se déchirer. trops petit pour ses épaules robustes, et trops long pour ses jambes trapues.
...il aurait dû s'en douter. Par sa faute, sa compagne allait perdre son travail, et être victime d'infamie.
La tête légèrement baissée vers le sol, les cheveux noir hirsutes qui se battaient en duel sur son front occultait alors son expression de colère froide. Résolu, il écouta les paroles sentencieuses qui suivirent:

Citation :

- ELLE saura donner les explications qui conviennent une fois que Monsieur aura essayé de le faire.

Il voulut crier qu'elle n'y était pour rien! Que son 'emploi' de maître d'étage n'avait été obtenu que par sa propre volonté! Il essayerait tout, même les mensonges, pour écarter Claire de cette affaire!
..Et s'il tenter d'étrangler le Prince? Il releva la tête , ses yeux brillaient étrangement, on l'aurait dit fou. Crowen savait que s'il tentait quoique se soit pour se discréditer, alors la faute serait mis sur lui et entièrement sur lui. Tout les regards seraient tournés vers lui: le fauteur(le criminel peut-être)...et on oublierait Claire. Elle serait disculpée.
Quitte à se retrouver pendu sur la place publique... qu'importe. Il avait déjà eu, semblait-il,à frôler la mort.Celle-ci s'avererait utile.

Mais une chose fatale se passa pour lui.
Effectivement, quand il n'avait rien à perdre, Crowen pouvait se transfigurer en quelqu'un d'ignoble. Le tyran qui était caché en lui, stigmatisé par ses années au pouvoir, pouvait surgir à tout moment pour défendre sa peau. Il pouvait basculer et même trahir Claire tant que cette personnalité là se croyait traquée, acculée.
Il comprit à cette instant que réveiller cette entité qui veillait au fond de son âme ,pouvait nuir par simple plaisir d'être cruel. C'était l'avidité de la violence qui battait dans son sang.

L'homme brun sourit de toutes ses dents.
On l'aurait dit changé..brut et sauvage.
Il se redressait et avait l'air très très calme. Mais, derrière cette apparence maitrisé, son esprit s'affolait. Il avait peur de lui-même.
Il couvait maintenant avec perfidie la princesse de ses yeux sournois. Comment lui faire comprendre qu'il n'acceptait pas sa décision? Par la violence ou la ruse?

Citation :

- Nul doute que Monsieur a de solides références. D'ailleurs, quel est votre nom ?

Crowen éclatat de rire et se donna un air très aimable en apparence. Il laissa fuser d'une voix douce, biaisée par la perfidie:
"Vous êtes une vraie enquêtrice, ..Princesse.
J'ai effectivement rencontrer Claire Beaudelle. Elle m'a aidée à m'installer en ville. Mais elle n'est pour rien dans cette affaire. Je me suis introduit moi-même dans le château pour parler à votre frère.

Il se tourna vers Olrik, et voulu entâmer une révérence empreinte de courtoisie hypocrite, mais des gardes le retenaient toujours résolument.

( hj : merci Alice, ma galanterie dût elle en souffrir ... )


L'un des gardes administra un coup du manche de sa pique dans les jambes de l'impudent Crowen ... ( pas assez fort pour le faire tomber toutefois )

- Réponds aux questions de son altesse, maudit coquin ! ...

Olrik leva une main à l'adresse du soldat pour l'inciter à la retenue ...
Puis considéra son interlocuteur en souriant ...


- Voyez vous ça ? ...
Et bien après vous être ENFIN présenté, vous me direz ce qui vous amène à moi ! ...

Asseyez vous ...

Le Prince désigna un siège de la tête, tandis que les gardes lachaient le faux servant, et reculaient de quelques pas ...
Après avoir lancé un rapide coup d'oeil vers sa soeur, Olrik interrogea le suspect du regard ...
Sévère le regard, mais non agressif ...

Crowen ne se le fit pas dire deux fois. Il s'installa sur le fauteuil sans quitter son interlocuteur des yeux. Il avait appris dans le passé , à ne jamais tourner le dos à ses conseillers. Dans le cas présent, Crowen remarqua que le Roi était assez sage pour ne pas renvoyer la garde.

Maintenant qu'il était assis, la violence contenue en lui s'apaisa.
Il fit remarquer d'un ton affable:
"_Vous estimerez, votre Altesse, que je ne me suis toujours pas présenté.Je m'appelle Crowen de Guimarch."

Il voulait provoquer son adversaire par des piques cyniques. Adversaire? Deux opinion se chamaillait dans la tête de Crowen.
Non!Non c'était sa chance, il ne fallait pas qu'il laisse passer l'occasion qui se présentait à lui. Le pricne Olrik était son allié et seul un homme de son rang pouvait rendre à Crowen ce qu'il avait perdu.
lui cria la première voix, raisonnable mais effrayée.
N'importe quoi!! Il menace ce que tu possède de plus cher.Ce qu'il te reste. Ta propriété. Claire. répliqua la voix plus sombre.

Assis tranquilement, Crowen évalua les deux possibilités qui s'offraient à lui.
Et s'il y en avait une troisième?
Il mentirait au sujet de Claire mais parlerait pour sa propre cause et pour retrouver ses droit déchus.

Citation :

...vous me direz ce qui vous amène à moi ! ..

"_Je viens vous mander requête. En échange d'un marché avantageux...à long terme." Il prononca sa phrases exprès en termes flou.

Crowen jeta un coup d'oeil faussement gêné vers le Princesse.
Il souhaitait indiquer au Roi qu'il ne souhaitait pas répondre en présence de sa soeur. Il ne pouvait peut-être pas compter sur sa discrétion. Il ne la connaissait pas. Peut-être cette dernière comprit-elle le message...quoiqu'il en soit, il attendit qu'elle veuille bien s'eclipser. Après tout, il n'avait pas envie que tout le royaume sache le lendemain ce qu'il avait proposé au frère du Roi.

Crowen compris ce long silence éloquent de la part des membres de la famille royale.
Visiblement, la princesse ne voulait pas céder à sa requête en quittant la pièce. Il s'en était douté. Mais il avait tout de même tenté.

L'homme raisonnable repris le dessus sur le caractère mouvementé qui avait menacer de surgir.
Il se tourna alors vers le prince Olrik et s'adressa à lui franchement:


"_Faites de moi ce que bon vous semble, Altesse. Serviteur,écuyer, garde, soldat, homme de main dans l'ombre, ou tout ce qui vous serait utile.
Je vous jure de conssacrer mes prochaines années à vous servir et vous prêter allégeance. Si je commet un impair ou je vous fait défault, achevez-moi. "
Il expliqua donc très clairement qu'il lui proposait le droit de vie ou de mort sur sa personne.

Les derniers mots furent byzarrement plus difficiles à prononcer.

Mais, s'il vous plait...dans votre immensse bonté, une fois cette tâche accomplie par votre serviteur, aurez-vous l'occasion de m'aider à retrouver mon titre et mes terres, ...Seigneur Olrik

Il se sentait diminué, rabaissé dans son orgueil. Mais ..il savait cela nécessaire.
Il nuanca son ton quelque peu exigeant, en executant ce qu'il rechignait le plus: il se leva et mis un genou à terre aux pieds du Prince. Il courba la tête vers le sol en signe de soumission et d'obeissance.

"_Vous estimerez, votre Altesse, que je ne me suis toujours pas présenté.Je m'appelle Crowen de Guimarch."


Le drôle était assez ... drôle en vérité ...
Mais son ton bravache et ses airs de roitelet en éxil commençaient a éveiller l'intérêt du Prince ...
Voilà donc le nom de cet espion amateur ...
Si il disait la vérité ...
Cela n'évoquait rien à Olrik : il se contenta d'acquiesçer en silence et d'attendre la suite des explications ...

"_Je viens vous mander requête. En échange d'un marché avantageux...à long terme."

Le prince de Naraya écarquilla très légèrement les yeux, et l'un de ses sourcils se leva imperceptiblement : Olrik aimait particulièrement ce genre d'entrée en matière, car celle ci prométait beaucoup ...
Il s'adossa au dossier de sa chaise et considéra Crowen d'un oeil presque bienveillant désormais ...

Continuez ...

"_Faites de moi ce que bon vous semble, Altesse. Serviteur,écuyer, garde, soldat, homme de main dans l'ombre, ou tout ce qui vous serait utile.
Je vous jure de conssacrer mes prochaines années à vous servir et vous prêter allégeance. Si je commet un impair ou je vous fait défault, achevez-moi. "

Olrik accueillit ces propos avec étonnement, ceux ci le troublèrent profondément ...
Mais immédiatement une petite voix dans son fort intérieur s'empressa de lui sussurer : *magnifique ! incroyable ! inéspéré ...*
Enfin le Prince afficha un large sourire ...
Tandis que Crowen renchérissait :

"Mais, s'il vous plait...dans votre immensse bonté, une fois cette tâche accomplie par votre serviteur, aurez-vous l'occasion de m'aider à retrouver mon titre et mes terres, ...Seigneur Olrik"


Ceci dit le seigneur en éxil s'agenouilla servilement devant Olrik aussi sidéré que ...flatté ...
Le prince s'empressa de répondre :

Voyons messire relevez vous et ... rasseyez vous ...
Nous avons beaucoup de choses à nous dire je crois ! ...


Olrik se tourna ensuite vers Alice, tout sourire :

Ma soeur, je crains que ... la conversation qui va suivre ne vous intéresse que fort peu ...
De plus je souhaiterais que vous ... parliez à damoiselle Beaudelle ...
Inutile de la faire venir ici désormais et vous pourriez lui dire que notre ... invité ne sera point inquiété pour son attitude, certes suspecte ! ...
Pouvez vous faire cela pour moi, Alice ? ...

Alors que le Prince adressait le plus charmant de ses regards à sa chère soeur pour tenter de l'amadouer, et faire oublier le fait qu'il la congédiait pûrement et simplement, il tapa dans les mains : aussitôt un servant s'avança et posa deux coupes sur le bureau d'Olrik ...
Coupes qui fûrent rapidement emplit d'un fin nectar narayeen aux douces senteurs ...
Ceci fait, le maître des lieux reporta son attention sur son "hôte" et esquissa un sourire des plus avenant ...

Oui, ce Crowen prométait décidément beaucoup ...

Crowen comprit ce qui était en jeu et s'assit prudemment sur le fauteuil.
Le prince était-il vraiment interessé par ce qu'il avait à proposer?

Il tourna un oeil neutre vers la fameuse Alice. Allait-elle obtempérer si facilement? Se doutait-elle de se qui risquerait de se tramer?

Crowen conssentit à garder le silence. Il était bien content que Claire ne sache pas la manière avec laquelle il s'était honteusement vendu.

Il croisa les doigt et posa son menton sur ses mains. Attentif a ce qui allait suivre.

Alice avait suivi la scéne. Le plus important, elle le savait désormais. Elle l'avait compris. Olrik lui demandait de sortir et ce n'est pas elle qui allait le contredire. Etre dans la même piéce que ce Crowen dont la réputation n'était plus à faire n'était pas vraiment ce qu'elle préférait. Lui ici, plus personne n'était en sécurité. Qu'était il prêt à faire pour récupérer son titre ? Servir Olrik ? Oh non ce n'était pas un vassal qui lui faisait face ! Elle répondit à son frére, adoptant le vouvoiement de circonstance

- Naturellement mon frére, je vous laisse entre vous. A tantôt

Elle se pencha pour reprendre le document qu'elle avait apporté et glissa à l'oreille de son frére, sachant trés bien que Crowen écoutait
- Méfie toi Olrik, il a compris ce que tu aimes.

Puis se tournant vers l'invité de son frére
-Crowen de Guimarch, surnommé par ses gens et sa famille "l'Opresseur" , je vous salue

Le plus étonnant c'est qu'Alice était sincére. Si elle n'appréciait pas le personnage, elle se devait de reconnaitre qu'il n'était pas n'importe qui. Avoir survécu à son châtiment et se reconstruire une nouvelle vie sans se faire inquiéter de rien, était un véritbale exploit. Cela valait bien une once de reconnaissance. A sa place, elle serait morte depuis bien longtemps. Elle sortit donc plus songeuse que jamais

Crowen n'en croyait pas ses oreilles. Il garda un air sérieux,les mains contre les acoudoirs du fauteuil.. mais ses yeux brillaient d'étonnement devant ce qu'il voyait.
Il imaginait déjà son statut "plus qu'honorable".
Il serait prêt à tout pour atteindre cette position enviable tout en cotoyant la famille royale. Son manque de pouvoir le rongeait de l'intérieur et il voulait à tout pris abreuver cette carrence.
D'un côté il redoutait surtout de plonger dans une spirale infernale avec des services plus ou moin loufoques ordonné par le prince Olrik, d'un autre côté, il savait que son ascenssion ne pouvait réussir que par son aide. N'étais-ce pas Claire qui le lui avait suggérée?
Soudain, il chercha des yeux Alice, oui elle était déjà sortie rejoindre sa bien-aimée. Qu'allait-elle lui apprendre? Il fallait que Claire en sache le moin posible sur son 'contrat'.

Citation :

Vous ne buvez pas ? ...
Je vous l'assure vous ne serez point déçu, pour cela et ... notre conversation, sans aucun doute ! ...

Devant la désinvolture et le flegme du Prince, Crowen comprit qu'il était en vérité un homme quelque peu dissolu, et sûrement à terme, corrompu par les plaisirs et l'argent.

Il étira un long sourire et détendit son dos en s'asseyant plus confortablement.

"_Altesse, j'aimerais préserver un tant soit peu de lucidité lors de notre échange. Néanmoin je me ferait un plaisir de trinquer avec vous quand vous serez satisfait de notre accord!".

Il remercia le Prince d'un hochement de tête et observa sa réaction au fond de ses prunelles de prince : avait-il cillé, considérant avec dépit qu'il n'aurait pas l'avantage grâce à l'engourdissement que provoquait l'alcool?
Il décida de ne dire que le minimum.
Il continua d'une voix détendue mais prudente:
"_Je viens du compté de Guimarch, en dehors de vos terres, ma famille à été décimée par des scelerats ! "
Il omit volontairement
de préciser que c'était entièrement par sa propre faute.
"J'ai dû quitter la région où trop de trouble s'accumulaient. Ainsi,lors de mon voyage j'ai été attaqué par des brigands. Je savais qu'il fallait que j'atteigne la capitale coûte que coûte. J'ai rencontrée Claire qui m'y a aidée." la main sur la visage comme s'il était emprunt d'une grande fatigue puis annonca disctinctement:

"_Je sais que cela peut vous paraitre sans intérêt et même futile, mais .. j'aimerais que Claire ne soit pas informée par votre soeur. Est-il posible que je la vois moi même à l'issu de cet entretien?"

Crowen savait qu'a l'heure actuelle il serait peut-être trop tard pour intervenir. Dans ce cas, il comptait sur la présence d'esprit de Claire. pour interpêter les faits à son avantages et non à son détriments.

Malgrès son âme sauvage qui lui criait le contraire, la seule chose qu'il souhaitait c'est d'être dans ses bras.

Il leva un regard attentif vers le Prince Olrik et affecta un air respecteux qu'il abhorrait par dessus tout:
"_Engagez-moi comme bon vous semblera mon Prince. Quelle tâche voulez-vous m'assigner?"

Alice partie, la conversation pouvait s'amorcer, c'est à dire un véritable dialogue ...

"_Altesse, j'aimerais préserver un tant soit peu de lucidité lors de notre échange. Néanmoin je me ferait un plaisir de trinquer avec vous quand vous serez satisfait de notre accord!".

Olrik acquiesça en souriant, Crowen avait oublié d'être bête ...
Et dans ce genre d'affaire la sobriété était en effet recommandée, du moins dans un premier temps ...


A votre guise messire ...
Mais vous pouvez parler sans craintes ...

L'aventurier avait il peur de trop parler et de trop se livrer ? ...

"_Je viens du compté de Guimarch, en dehors de vos terres, ma famille à été décimée par des scelerats ! "
"J'ai dû quitter la région où trop de trouble s'accumulaient. Ainsi,lors de mon voyage j'ai été attaqué par des brigands. Je savais qu'il fallait que j'atteigne la capitale coûte que coûte. J'ai rencontrée Claire qui m'y a aidée."

Interessante et forte en émotions cette histoire, mais le messire en disait à la fois trop et pas assez ...
Des précisions s'imposaient : et le Prince était un être aussi curieux que suspicieux :

Mon pauvre ami ...
Que de péripéties ...
Mais ... qui étaient ces "scélérats" ? ...
Et quelle était votre position exactement en votre comté ? ...
De plus qu'est il advenu précisément de ... votre famille ? ...


Crowen parla aussi d'une attaque de bandits : toujours et encore eux !
Il était temps d'en finir avec cette engeance ...
Puis notre homme évoqua le role joué par la petite servante, Claire ...
Sur le coup, Olrik ne se rapella point précisément qui elle était au juste ...
Et son obligé continua :

"_Je sais que cela peut vous paraitre sans intérêt et même futile, mais .. j'aimerais que Claire ne soit pas informée par votre soeur. Est-il posible que je la vois moi même à l'issu de cet entretien?"

Le prince fronça les sourcils, puis afficha un léger sourire compatissant ...
Il avait compris : n'était ce pas charmant ? ...
Donc cette rocambolesque histoire se doublait d'une affaire quelque peu ... courtoise ...
Amusant ...

N'ayez aucunes sortes d'inquiétudes messire : ma soeur saura faire la part des choses et vous pourrez bien entendu voir votre ... amie, aussitôt cet entretien terminé ! ...

Enfin, la question fatidique arriva :

"_Engagez-moi comme bon vous semblera mon Prince. Quelle tâche voulez-vous m'assigner?"

Le sourire, un peu sybillin, d'Olrik s'élargit davantage ...

La plus noble bien sur messire, la plus noble qui soit ! ...
Mais avant ...


Le regard du prince se fit plus asséré, et son sourire, resta présent, mais baissa en intensité ...

Vous devez être conscient de ce que cela enduit que de me servir ...
Vous devrez faire preuve de la plus grande des loyautés, d'un dévouement absolu et d'une obéissance aveugle ! ...

Crowen resta dubitatif. Un léger tressaillement. Il se passa la main dans les cheveux, conscient de l'importance de ss réponses.

Citation :

N'ayez aucunes sortes d'inquiétudes messire : ma soeur saura faire la part des choses et vous pourrez bien entendu voir votre ... amie, aussitôt cet entretien terminé ! ...

Il se demanda si le Prince était de bonne foi. Comment allait-il pouvoir revoir Claire s'il devenait ce soir le "pantin" du Prince?


"_J'étais Comte. Je ne sais pas s'ils étaient alliés ou non aux brigands, mais ces scélérats étaient des renégats appartenant à ma ..cour. Ma famille à sombrée dans la vague de violence déclenchée contre ma personne. Je fêtais le mariage d'un ami cher quand celui-ci s'est retourné contre moi et m'a poignardé. Malheureusement pour lui. Je suis là encore en vie. Je ne sais ce qu'il est advenu de mes enfants.(cette information fausse était destinée à émouvoir et exacerber le sentiment de compassion cher le Prince, si toutefois il en avait..)
J'ai fui la contrée pour chercher unsoutient de poid. C'est ma volontée qui ma conduit à vous. Et je me prosterne devant votre autorité mon Prince."

Il mit une nouvelle fois le genou à terre. Cette génuflexion le fit râger intérieurement, mais c'était nécessaire, pour flatter l'ego du Prince. Crowen qui avait été comte, connaissait les failles des plus grands.

Comment Crowen allait-il être embauché? Comment surtout pouvait-il prouver sa bonne fois? Par un pacte de sang?(démarche un peu archaique) devait-il brandir et porter les couleurs du Prince Olrik? Devait-il recruter des hommes pour sa garde personnelle? Devait-il, au contraire, rester 'dans l'ombre' et le servir ainsi.

Lorqu'Olrik lui offrit une accolade désinvolte, Crowen banda ses muscles...il préférait forcément éviter ce genre de contact, qui ne l'avait pas arrangé la dernière fois. Il pensa aux multiples attentats ratés contre sa personne,... contre le pouvoir alors irrévocablement en place.

Crowen braqua ses yeux gris vers son interlocuteur et croisa les bras, prennant un air calme et serein Les lèvres incées en une moue d'attention patiente.

Citation :

Allons mon cher, je souhaite que nous soyons alliés et même amis ! ...
Je souhaite vous aider à recouvrer pleinement votre honneur et votre dignité bafoués, et non pas faire de vous un simple serviteur ! ...

En quelque sorte, Crowen en fut soulagé, mais il comprit que si la tâche était noble, elle serait plus importante, et il mettrait probablement plus de temps à s'y conssacrer. Du temps en moin pour lui..

Citation :

Venant en à la première mission que je souhaite vous confiez ...
Ou il s'agira, ni plus ni moins de rendre un service inéstimable au royaume et au peuple de Naraya ! ...

Crowen toussota. Un héro , il ne manquait plus que ça!

Citation :

J'imagine que vous devez avoir entendu parler du village des bandits, niché à la frontière de Naraya et servant de camps de base à tout les gredins de la région ?! ...

(Crowen hocha la tête en silence.

Citation :

D'ailleurs, il est fort possible que vos assaillants ( rencontré en chemin ) soient, eux aussi, liés aux hordes barbares qui dévastent les villages isolés de notre beau royaume ! ..

.


"_Oui sûrement mon Prince, et j'ai à leur rendre la monnaie de leur pièce" . répondit-il d'une voix éraillée. Ilse rappela avec effroi de la blessure mortelle qu'ils avaient infligé à cette jeune femme qu'il avait rencontré quelque jours plus tôt. Il se souvient brusquement très nettement du visage de Claire au moment où elle l'appelait à l'aide sur Soniador.
Ce visage qui ressemblait à celui d'une femme assassinée qui avait ..compté pour lui.
Il ferma les yeux et les rouvrit , chassant cette pensée.

"_Allez droit au but mon Prince." Il ne dona plus du 'mon Prince', il en avait déjà marre de ces flatteries.

"_Allez droit au but mon Prince."

Apparemment Crowen était plutôt pressé d'en savoir davantage : agacement ou enthousiasme ? ...
Peut être les deux, mais qu'importe, Olrik s'empressa de satisfaire sa curiosité et son impatience :

Je souhaiterais que vous preniez part à une expédition visant à décapiter la "tête" des hordes de brigands en ... éliminant les principaux chefs bandits de ce camp ! ...
Ceci afin de faciliter la réussite de la prochaine campagne militaire que je m'apprète à lancer sous peu ! ...


Le Prince adressa un sourire quelque peu carnassier au comte et poursuivit :

Deux amis à moi, un de mes hommes et un mercenaire des plus expérimenté seront à vos côtés !
C'est une mission délicate mais essentielle pour la réussite de la future campagne ! ...

Si vous y participez et que celle ci est couronnée de succès : vous aurez rendu un grand service à Naraya et ainsi ... le royaume aura une dette envers vous !


Encore un autre sourire en direction de Crowen et Olrik conclua :

Donc non seulement vous pourrez vous prévaloir de mon soutien et ... de mon amitié, mais également de la bienveillance du Roy lui même ! ...
Et c'est plus qu'il n'en faut pour vous assurez que vous serez très bientôt rétablis dans vos droits, en votre comté !
Je vous en fait ce soir le serment ! ...

Ceci vous parait il acceptable, mon cher ? ...


Le Prince croisa ses bras contre sa poitrine, puis s'appuya davantage contre le dossier de son siège, impatient d'entendre la réaction de crowen ...

Citation :

Je souhaiterais que vous preniez part à une expédition visant à décapiter la "tête" des hordes de brigands en ... éliminant les principaux chefs bandits de ce camp ! ...
Ceci afin de faciliter la réussite de la prochaine campagne militaire que je m'apprète à lancer sous peu ! ...

De nature assez froid en apparence, Crowen bondit sur ses pieds. Il fut lui-même surpris par cette réaction un peu trops émotive à son goût.
Le prennait-on pour un guerrier expérimenté? Pourtant il savait que sa soif de sang serait ainsi rassasiée pour un temps.
Il avait bien dû fuir des bataillons de soldats barbares envoyés à ses trousses. Le repli.C'est dans ce domaine qu'il éttait le meilleur.
Le prince Olrik lui proposait au contraire de se jeter dans la gueule béante du loup: chose qui semblait le préoccuper plus que de raison.

Il fit un mouvement pour se rassoir mais se sentit l'envie de s'emparer d'une coupe de vin. Partir en voyage alors qu'il revenait d'un périple tout aussi grand... Ses yeux plongèrent dans le vague lorsqu'il engloutit d'un trait l'alcool aux reflets mordorés.
Il se souvint de son naufrage..de ses errances solitaires ou la santé de son esprit bataillait avec le sentiment de soif insuportable.
Sa première rencontre avec une paysanne au ton un peu trop impudent.

Citation :

Deux amis à moi, un de mes hommes et un mercenaire des plus expérimenté seront à vos côtés !
C'est une mission délicate mais essentielle pour la réussite de la future campagne ! ...

Deux amis? Probablement des durs à cuire qui seront plus prompt que lui à se jeter droit sur les premières lignes d'assaillant.
Il n'avait pas l'experience du combat, même si il voulait qu'on le croit. Il était fait pour diriger pas pour gratter la terre avec des outils et défoncer des belles armes sur le bouclier de ses voisins.

Citation :

Ceci vous parait il acceptable, mon cher ? ...

Crowen regarda sans vraiment le voir, le Prince qui croisait les bras sur sa poitrine. Il devait être assuré de sa fidelité.

Crowen hocha la tête une fois et sa vue se fit un peu trouble. Depuis combien de temps n'avait-il pas ingéré un verre d'alcool?

Il fit quelques pas en tournant le dos au Prince et se dirigea vers la fenêtre. Au milieu de la cour, un homme seule attendait, nonchalant.
Crowen remarqua qu'il était très mal froqué. Un carosse pénétra par la pont levis et s'arrêta près des portes.
Crowen ne put en voir plus, il détourna le regard vers la porte, s'attendant à voir Alice de Naraya ouvrir sans prévenir.
Il s'adressa au Prince en des mots mesurés:

"_Il faut que vous me renseignez plus précisemment.. mon Prince : quand démarre la mission? Qui est en le dirigeant? Où dois-je me rendre pour le rencontrer? Les conditions du voyage seront-elles plutôt ...désagréables?"

Olrik prit le geste brusque de Crowen, le fait de se relever comme un beau diable de sa chaise, pour de l'enthousiasme mal maîtrisé, et ne s'en formalisa point ...
Le jeune seigneur se saisit ensuite de sa coupe, fit quelques pas et enfin demanda des précisions sur l'opération en question :


"_Il faut que vous me renseignez plus précisément.. mon Prince : quand démarre la mission? Qui est en le dirigeant? Où dois-je me rendre pour le rencontrer? Les conditions du voyage seront-elles plutôt ...désagréables?"

Le Prince acquiesça : les demandes de Crowen étaient légitimes et même logiques ...

Les participants à cette opération devront être prêts dans quelques jours ...
Le chef de celle ci se nomme : Théodoric de Cassentel, mon meilleur ami et un homme des plus sûr ! ...
Je vous le présenterai sous peu ...
Pour ce qui est du voyage, celui ci sera assez long mais vous ne serez point obligés de forcez l'allure : aussi vous pourrez vous arrêtez et faire halte toute les nuits dans les auberges que vous rencontrerez ! ...
Une somme d'argent vous sera confiée à chacun pour les besoins inhérent à la mission ...

Mais justement, le hasard faisant très bien les choses ...
Le beau, le grand, le flamboyant Théodoric fit alors son apparition : ce qui arracha un sourire amusé à son ami de toujours ...
Sa charmante soeur le suivant de près ...
Olrik se leva, puis se tournant en direction de Crowen lui dit :

Messire, je vous présente mon ami Théodoric de Cassentel ! ...
Et sa chère soeur : dame Myranda ...
Les héritiers du comte Richard de Cassentel ! ...

Enfin le Prince s'adressa à Théo :

Mon ami : je te présente ... le comte Crowen de Guimarch ! ...
Dont je viens de faire la connaissance ...
Je lui parlais justement de la fameuse mission ! ...
Le comte pourrait fort bien y participer ...

Olrik considéra Crowen tout sourire:

N'est il pas ? ...

Puis revenant encore une fois aux Cassentel :

Mais installez vous mes amis ! ...
Et servez vous donc en vin ! ...
Vous me direz ensuite comment se porte votre père : il me tarde de le savoir !

Olrik, qui savourait le moment présent, termina sa coupe avec avidité et attendit les réactions des uns et des autres ...


( PS : Je rappel, préventivement, que tout le monde doit respecter les tours de jeu !
Donc l'ordre est le suivant :

- Crowen

- Théo

- Olrik

Et Myranda peut intervenir à tout moment ...

Merci )

EDIT : j'ai changé le terme "enfants" ( du comte de Cassentel ) en "héritiers" : mot, peut être, plus approprié ...

Citation :

Une somme d'argent vous sera confiée à chacun pour les besoins inhérent à la mission

Cette phrase resta en suspend dans son esprit...comme une bulle de savon.
Crowen reposa stoiquement son verre sur le bord de la cheminée, et contempla le marbre noir dans lequel se reflettait les flammes. C'était enivrant...fascinant.
Une voix masculine interrompit ses pensées.
Il pivota légèrement de trois-quart avec l'air du songeur qu'on à importunné dans de sa si pénétrante réflexion.

Citation :

Messire, je vous présente mon ami Théodoric de Cassentel ! ...
Et sa chère soeur : dame Myranda ...
Les enfants du comte Richard de Cassentel ! ...

Crowen fit face au jeune homme en oubliant de le saluer convenablement... il détailla le don juan s'encadrait élégamment dans la porte.
Un tableau que chérirait les veuves en mal d'amour les plus fervente, pensa t-il amusé.

Un fils de Comte....qui avait l'air tout a fait sûr de sa position.
Fils, Crowen l'avait été lui-même jusqu'à ce que son père périsse noyé par la main de sa mère. Il salua finalement en claquant des talons. Puisqu'il allait être son chef d'arme autant commencer les rituels a-propriés.

Le visiteur jeta un coup d'oeil dubitatif vers le Prince.
Dans son ton se mêlait l'affection fraternelle et la fierté du dresseur de fauve ayant trouvé un lion à la mesure de son spectacle.
Le ton enjoleur et complètement débonnaire d'Olrik finit par créer une sorte de couverture sonore dont Crowen n'arrivait pas à saisir les paroles...était-ce une fois de plus l'alcool qui le rendait absent au monde? Il rata même la faveur que lui fit Olrik de le nommer 'Comte'..

Il sursauta.

Citation :

N'est il pas ? ...

"_heu...certes." eut-il juste le temps de placer en bredouillant.

Il n'allait pas sceller cette entente par une injonction orale. Quitte à prendre la plume lui-même, il forcerait le Prince à lui faire signer un accord où les dispositions du voyage qu'il avait énoncée seront couchée à l'encre noir sur blanc!

Crowen s'installa donc dans un fauteuil un peu reculé, et étudia attentivement les deux rejetons du Comte de Cassentel.
Une pointe de curiosité tirailla ses yeux vers la belle Myranda. Dans les contrées limitrophes, les femmes n'étaient pas autorisée à assister à de telles réunions. De toute manière Crowen se méfiait autrefois tellement de sa propre famille qu'il n'y avait jamais songé. Théodorick devait être homme très confiant...

De Guimarch croisa les bras et écouta attentivement.
De son entente avec le Comte résulterait peut-être l'issue de la mission...ou du moin des conditions plus agréables.

Un joli sourire sur les lèvres, notre bellatre de Théo s'installa sans manières chez son ami... son oeil détaillait le nouveau venu pour accompagner cette expédition... Uhm, guerrier, méfiant, un peu nerveux. J'attendrai qu'Olrik approfondisse les présentations avant de le juger.
Et, de toute façon, si Olrik le juge bon pour le service, faisons lui confiance. Théo faisait toujours confiance à Olrik de Naraya.

- Et bien, Olrik, il me semble que nous formerons forte bande pour quelques bandits de grands chemins, je suis certain qu'ainsi nous arriverons à remettre en ordre une situation qui n'a que trop duré... Quand à notre Père -un sourire vers Myranda, un sourire un peu appuyé, trop amoureux certainement- il se porte au mieux... au mieux qu'il le puisse. Il accueille en ce moment chez nous un jeune noble étranger, venant du Béarn me semble-t-il et son rôle d'hôte l'accapare... Cela ne me gène pas et m'a permis d'enmener avec moi ma merveilleuse soeur asns avoir à trop en discuter avec notre géniteur...

Il pris un verre sans façons...

Myranda s'installa dans un fauteuil sans dire mot. Théodoric se chargeait toujours de la conversation dans pareille situation et c'était bien comme ça. Toutefois, de son célèbre regard félin, elle observa l'inconnu, l'analysant, notant bien sa façon de bouger, de s'exprimer. Ce n'était pas quelque chose de nécessaire, Olrik lui accordait déjà sa confiance, mais c'était comme un réflexe chez elle.

Citation :

- Et bien, Olrik, il me semble que nous formerons forte bande pour quelques bandits de grands chemins, je suis certain qu'ainsi nous arriverons à remettre en ordre une situation qui n'a que trop duré...

À ces mots, Myranda posa la main sur le bras de son frère, comme pour freiner sa dangereuse assurance. Il fallait être prudent, même lorsque tout semblait gagner d'avance. Le sourire que lui lança ensuite son frère la fit fondre et elle préféra, souriant à son tour, déporté son regard vers un autre point de la pièce qui ne la ferait pas rougir.