Place du village

Rhodan avait voyagé toute la journée pour atteindre sa ville natale.
Il connaissait la ville d'Erdin comme sa poche, et avait lié dans le passé quelques trafics avec le réseau des voleurs de la ville.
Mais maintenant qu'il était revenu de ses années de service, tout le monde l'avait oublié. Il passait donc incognito. Cela ne le dérangea pas le moin du monde.
Après tout , il était recherché pour crime depuis 5 ans dans la région de Morclé.

Toutefois il était sûr de pouvoir confier son cheval et ses paquetages à un fidel ami. En effet, Herkel le sage, ami de son père et apiculteur de renom, était comme son oncle bienveillant. Il vivait en quelque sorte coupé de la civilisation sur les hauteurs d'Erdin...ce dernier n'avait jamais eu vent des "exploits" de cambriole de son neveu spirituel.

Assis à califourchon sur un banc de pierre de la place du marché, Rhodan s'était débarassé de tout ses postiches.
Simplement vêtu de son inséparrable surcot gris entrelacé de fils argenté, il écoutait d'une oreille sceptique un hermite annoncant l'arrivée de damnés sur la terre.
En cette soirée d'été, le temps était doux et les passants joyeux. Deux jeunes femmes revenant du lavoir, un bac de linge humide sous chaque bras, gloussèrent de rire en passant à côté de Rhodan.

Celui-ci,u sourire aux lèvres , abandonna l'hermite et rattrapa les demoiselles.
"Permettez il se proposa de porter les baquets trops lourds. Elles lui rendit un sourire moqueur et lui indiquèrent le chemin. Une fois devant leur porte, Rhodan esquisca un geste d'adieux des plus galants, et par un tour de passe-passe bien connu, déroba subtilement la bourse de la plus proche. Il souhaita le bonsoir avec un sourire ravageur.Ces dernières lui claquèrent la porte au nez. Visiblement, elles ne connaissaient pas les manières du grand monde.

Alors qu'il tournait les talons, il regretta de s'être fait ainsi remarquer et se promis d'être plus méfiant. Cela ne l'empêcha pas d'ouvrir la bourse pour compter ses gains. Il pénétra dans une auberge discrète et s'assied à une table.

En un instant, Rhodan se forgea un visage impassible, bien que la contrariété fut au centre de ses pensées.Il détacha négligemment la boucle de sa cape.

"_Un sourire comme le votre changerait la pluie en or."
Il posa sa main sur celle de la tenancière et lui tourna la paume vers le haut, en lui lancant un regard rusé. Au creux de sa main tronaient 3 rayens d'argents.

Mais Rhodan lanca d'une voix plus douce sur le ton de la conversation:
"_Vous devez entendre pas mal de voyageurs chaque jour.Quelles sont les nouvelles de Naraya ces temps-ci?"

Rhodan fut ravi de recolter autant d'informations. Il avait bien fait d'aller pêcher les commérages de tavernes.Et cette tenancière était particulièrement loquace.

Il prit un air songeur et appuya sa tete contre son poing.
La puissance royale était fragilisée,.. des brigands menacaient la région.C'était une situation on ne peu plus avantageuse pour faire son entrée en scène. Peut-être pouvait-il postuler auprsè de la garde royale...il fallait qu'il creuse cette hypothèse. Après tout n'avait-il pas acquis l'experience du terrain?

Il apprenait, de plus, que les héritiers de Cassentel avaient acquis une renommée très ..;singulière selon la jeune femme. Malheureusement, depuis son retour au pays, voilà que 5 années s'étaient écoulée, et Rhodan ne connaissait pas exactement quel en était la teneur.

Cela le contraria beaucoups. Il fallait qu'il s'informe sur Theodoric et Myranda. La tenancière s'était éclipsée, et quelques badauds attablés lui jetaient des coups d'oeils dérangeants. Il se frotta la joue distraitement, et se leva pour quitter l'auberge.